Dimanche 20 juin, 7 h du matin : un épais brouillard recouvre les flancs des montagnes, mais il ne pleut pas. A travers les quelques éclaircies présentes, on peut voir qu'il a neigé sur les hauteurs : sommes-nous bientôt l'été? On se dirait plutôt un retour au Petit Age Glaciaire...

Le chemin s'engage ensuite dans la forêt, et c'est là que la mésaventure arriva pour Jules-Henri. Le balisage étant un peu léger, de nombreux coureurs s'égarèrent à cet endroit... Par chance, j'ai réussi à retrouver le chemin des Arcs 2000 après quelques minutes d'errance, ce qui n'a pas été tout à fait de cas de Jules-Henri qui faisait partie du groupe de tête : son groupe retrouva le chemin, mais celui du retour, sur les Arcs 1800!
N'étant au courant de rien à ce moment-là, j'ai poursuivi mon chemin, traversé un pont suspendu super suspendu, puis remonté une piste de ski puis un sentier jusque vers 2200 mètres. Là, la neige avait recouvert les arbres, et le spectacle était saisissant pour un 20 juin! Arrivé aux Arcs 1950, la station la plus jolie du versant, au ravito n°2, on m'annonce 5°!

Mais pourquoi? Je demande si le dossard 45 est passé, et non... Je m'inquiète beaucoup, je demande aux bénévoles de se renseigner, mais ils n'ont aucune idée. Je décide de poursuivre mais mes pensées sont tournées vers Jules : où est-il, est-il blessé, perdu? Cette partie jusqu'au prochain ravito va être assez longue, je suis tout seul, il ne fait pas chaud, le temps semble long, je regarde souvent ma montre pour voir mon avancée... Que le trail est dur des fois! Je m'accroche tant bien que mal, et j'aperçois toujours 2 minutes devant le même concurrent... Nous marchons à la même vitesse, donc je ne peux pas le rattraper.
Arrive le troisième ravito juste sous le brouillard : Jules-Henri est passé il y a plus d'1h30! Ouf! Je file, le chemin est agréable, il monte et descend sur une crête, puis nous plongeons dans la forêt. S'ensuit alors la remonté vers les Arcs 1800, dernier ravito. Cette remontée est plutôt pénible, en faux plat montant, je marche tout le long... J'aperçois néanmoins deux concurrents devant moi, je reviens sur eux. Je les dépasse même avant le ravito.

