Ce matin 4 juillet 2009, je me réveillais, étonnement reposée, au chalet à Branche. Le 4 juillet, voici déjà depuis ce printemps qu’un rêve se profile ; en quelques mots, c’est rallier la Fouly à Verbier par trois ascensions représentant un dénivelé de plus de 4000m sur une distance de 52 kilomètres ! Est-ce faisable ? En ai-je les capacités physiques ? La tête suivra-t’elle ?
Bon, pas trop d’hésitation, allons-y ! Ainsi, ce rêve devient un projet. Au printemps, cette date restait encore bien vague. Le mois de juillet était encore lointain et tant de choses occupaient mon quotidien ! La fonte de la neige et l’allongement des journées ont permis peu à peu la reprise de la moyenne et de la haute montagne. Les sorties outdoors se sont intensifiées et la reconnaissance du parcours m’a donné un premier aperçu de l’effort et de la difficulté du terrain.
Puis, le temps s’étant emballé et me surprenant à un coin du calendrier, je retrouve en cette matinée les compagnons des « lafoulytrailers » pour partager nos impressions, nos doutes, mais surtout notre entrain et notre impatience à prendre le départ ! Dans mon sac à dos se trouve tout le matos nécessaire pour le ravitaillement et le coeur emplis de messages porte-bonheur !
11h45, nous voici devant la ligne de départ à la Fouly. Le temps est beau, mais déjà les nuages s’accumulent sur les sommets. Juste avant le ralliement, Dawa Sherpa nous fait le cadeau d’une poignée de main qui vaut tout les encouragements du monde! De quoi donner des ailes à notre team, déjà super motivé! Au départ, dernier holà du public et des amis sous la banderole peinte par Corinne. Un hélicoptère survole le départ… Le compte à rebours commence. Tout à coup, la foule de trailers se détend, tel un ressort sous l’œil des caméras et sous les applaudissements des spectateurs postés au long du départ. Nous attaquons à vive allure la première montée au Barfay. Après un bout de route et quelques mots échangés avec les coureurs, l’échauffement s’arrête et se profile le premier rec menant au point culminant de l’épreuve, le Col du Névé de la Rousse, à 2750 m. Egalement première difficulté pour mon estomac qui joue aux montagnes russes. Heureusement, Michel s’est mis devant moi et j’ai pu caler mon rythme à ses pas ! Un soutien fort apprécié pour arriver au Névé ! En ces moments, la tête a heureusement pu prendre le relais aux jambes ! Je débarque finalement au Névé sous les cris d’encouragement et les cloches à vaches ! De quoi donner un second souffle pour m’élancer, oups, pour déruper dans une franche rigolade le névé… sur les collants, qui, ma fois, glisse très bien sur la neige ! J’ai rejoint Michel en cours de route pour poursuivre la longue et régulière descente de la Combe de l’A! Un petit ravito à la Tsissette suivra ou l’on apprend avec joie que Jule attaque la montée au Col de Mille.
15h20 ; Toujours avec mon compagnon de route, nous rejoignons Liddes ou son épouse nous soigne et nous encourage ! Eh, quelle joie également de rencontrer Toni ! Bon, quant à savoir si l’on repart... No hésitation ! On relace immédiatement nos chaussures, une dernière golée et d’un pas alerte, nous nous élançons en direction du Col de Mille. L’estomac a donné le tour, le rythme étant bon, je suis impatiente de retrouver ma petite sœur et Eddy à la prochaine cabane! Ces pensées m’ont donné des ailes sous les chaussures ! La petite rincée n’a d’ailleurs coupé en rien cet élan. Arrivée là-haut, pas le temps de flâner ! 2 mn et trois gorgées de coca… no light plus tard, je repars au petit trot vers la cabane Brunet. Ce fut un trajet particulièrement ardu ou j’avais l’impression d’avoir des couteaux dans le genou droit ! Mais bon, à défaut de faire sans, je fais avec. Accepter cette douleur m’a permis de me concentrer sur la route et ainsi mieux gérer l’effort de la descente menant à Lourtier,
19h30 ; Arrivée au ravito à Lourtier, quelle surprise de retrouver des amis ! L’épouse de Michel, remarquable infirmière du jour et fidèle au poste, a prodiguée un massage qui m’a redonné de nouvelles gambettes ! En connaissant la difficulté de la dernière montée jusqu’au Minzet, j’ai optée pour un rythme de vieux montagnard ; lentement mais sûrement ! La sortie de la forêt et la marche sur la crête m’ont offert le cadeau d’un superbe coucher de soleil ocre ! Celui-ci semblait signifier, à sa façon la fin prochaine de la course. Ces instants se sont imprégnés dans ma mémoire, me laissant admirative et sereine face à la beauté de ce spectacle. A la Chaux, après un pit-stop, j’entame alors le dernier tronçon le long du bisse. A nouveau, je vis quelques minutes irréelles face à la tranquille et sombre arrivée de la nuit, tandis que les derniers rayons se reflètent le long du bisse. A ce moment, le pas de course devient automatique. Puis, c’est à la lueur de ma lampe frontale que j’entame vers les 22h00 les derniers kils de descente interminables. Les balises fluorescentes se succèdent tandis que dans la vallée, l’éclairage et le bruit urbain de Verbier s’intensifient. Enfin, le terrain fait place au bitume et c’est en sprintant que j’avale les derniers mètres, pour franchir l’arrivée, la tête remplie d’images et les larmes au bord des yeux !!
Merci à vous tous qui m’avez soutenue et encouragée tout au long de ce projet et de ce parcours ! Et BRAVO A TOUS LES « LA FOULY TRAILERS » !!
Bon, pas trop d’hésitation, allons-y ! Ainsi, ce rêve devient un projet. Au printemps, cette date restait encore bien vague. Le mois de juillet était encore lointain et tant de choses occupaient mon quotidien ! La fonte de la neige et l’allongement des journées ont permis peu à peu la reprise de la moyenne et de la haute montagne. Les sorties outdoors se sont intensifiées et la reconnaissance du parcours m’a donné un premier aperçu de l’effort et de la difficulté du terrain.
Puis, le temps s’étant emballé et me surprenant à un coin du calendrier, je retrouve en cette matinée les compagnons des « lafoulytrailers » pour partager nos impressions, nos doutes, mais surtout notre entrain et notre impatience à prendre le départ ! Dans mon sac à dos se trouve tout le matos nécessaire pour le ravitaillement et le coeur emplis de messages porte-bonheur !
11h45, nous voici devant la ligne de départ à la Fouly. Le temps est beau, mais déjà les nuages s’accumulent sur les sommets. Juste avant le ralliement, Dawa Sherpa nous fait le cadeau d’une poignée de main qui vaut tout les encouragements du monde! De quoi donner des ailes à notre team, déjà super motivé! Au départ, dernier holà du public et des amis sous la banderole peinte par Corinne. Un hélicoptère survole le départ… Le compte à rebours commence. Tout à coup, la foule de trailers se détend, tel un ressort sous l’œil des caméras et sous les applaudissements des spectateurs postés au long du départ. Nous attaquons à vive allure la première montée au Barfay. Après un bout de route et quelques mots échangés avec les coureurs, l’échauffement s’arrête et se profile le premier rec menant au point culminant de l’épreuve, le Col du Névé de la Rousse, à 2750 m. Egalement première difficulté pour mon estomac qui joue aux montagnes russes. Heureusement, Michel s’est mis devant moi et j’ai pu caler mon rythme à ses pas ! Un soutien fort apprécié pour arriver au Névé ! En ces moments, la tête a heureusement pu prendre le relais aux jambes ! Je débarque finalement au Névé sous les cris d’encouragement et les cloches à vaches ! De quoi donner un second souffle pour m’élancer, oups, pour déruper dans une franche rigolade le névé… sur les collants, qui, ma fois, glisse très bien sur la neige ! J’ai rejoint Michel en cours de route pour poursuivre la longue et régulière descente de la Combe de l’A! Un petit ravito à la Tsissette suivra ou l’on apprend avec joie que Jule attaque la montée au Col de Mille.
15h20 ; Toujours avec mon compagnon de route, nous rejoignons Liddes ou son épouse nous soigne et nous encourage ! Eh, quelle joie également de rencontrer Toni ! Bon, quant à savoir si l’on repart... No hésitation ! On relace immédiatement nos chaussures, une dernière golée et d’un pas alerte, nous nous élançons en direction du Col de Mille. L’estomac a donné le tour, le rythme étant bon, je suis impatiente de retrouver ma petite sœur et Eddy à la prochaine cabane! Ces pensées m’ont donné des ailes sous les chaussures ! La petite rincée n’a d’ailleurs coupé en rien cet élan. Arrivée là-haut, pas le temps de flâner ! 2 mn et trois gorgées de coca… no light plus tard, je repars au petit trot vers la cabane Brunet. Ce fut un trajet particulièrement ardu ou j’avais l’impression d’avoir des couteaux dans le genou droit ! Mais bon, à défaut de faire sans, je fais avec. Accepter cette douleur m’a permis de me concentrer sur la route et ainsi mieux gérer l’effort de la descente menant à Lourtier,
19h30 ; Arrivée au ravito à Lourtier, quelle surprise de retrouver des amis ! L’épouse de Michel, remarquable infirmière du jour et fidèle au poste, a prodiguée un massage qui m’a redonné de nouvelles gambettes ! En connaissant la difficulté de la dernière montée jusqu’au Minzet, j’ai optée pour un rythme de vieux montagnard ; lentement mais sûrement ! La sortie de la forêt et la marche sur la crête m’ont offert le cadeau d’un superbe coucher de soleil ocre ! Celui-ci semblait signifier, à sa façon la fin prochaine de la course. Ces instants se sont imprégnés dans ma mémoire, me laissant admirative et sereine face à la beauté de ce spectacle. A la Chaux, après un pit-stop, j’entame alors le dernier tronçon le long du bisse. A nouveau, je vis quelques minutes irréelles face à la tranquille et sombre arrivée de la nuit, tandis que les derniers rayons se reflètent le long du bisse. A ce moment, le pas de course devient automatique. Puis, c’est à la lueur de ma lampe frontale que j’entame vers les 22h00 les derniers kils de descente interminables. Les balises fluorescentes se succèdent tandis que dans la vallée, l’éclairage et le bruit urbain de Verbier s’intensifient. Enfin, le terrain fait place au bitume et c’est en sprintant que j’avale les derniers mètres, pour franchir l’arrivée, la tête remplie d’images et les larmes au bord des yeux !!
Merci à vous tous qui m’avez soutenue et encouragée tout au long de ce projet et de ce parcours ! Et BRAVO A TOUS LES « LA FOULY TRAILERS » !!